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Optimisation du système d'exploitation Ubuntu

Cet article présente certaines techniques assez simples pour optimiser votre système afin d'améliorer les performances et la vitesse de démarrage.

Cet outil est installé par défaut avec Ubuntu et nous rend bien des services, notemment pour la configuration d'un réseau Wifi.

Mais quand votre ordinateur est connecté par câble réseau, avec une configuration en IP statique ou DHCP, l'outil devient souvent superflu. Du coup, le supprimer apporte un gain non négligable en temps de boot et d'ouverture de session.

Si vous n'avez pas de DHCP, vous devez connaître les informations de votre réseau (interface, adresse @IP, netmask, @broadcast, @gateway, @dns).

Il suffit de lancer la commande suivante pour désintaller le network-manager.

sudo apt-get remove network-manager network-manager-gnome

Vous pouvez aussi passer par Synaptic et supprimer les paquets « network-manager » et « network-manager-gnome ».

Une fois cet outil désintallé, il va falloir configurer votre réseau à la main dans le fichier « /etc/network/interfaces ».

gksudo gedit /etc/network/interfaces

Les lignes suivantes permettent de configurer l'interface réseau local, il ne faut pas y toucher.

# interface loop
      auto lo
      iface lo inet loopback

Ajoutez les lignes suivantes à la fin du fichier dans le cas d'une configuration de l'interface eth0 (branché derrière une Freebox).

# interface eth0
      auto eth0
      iface eth0 inet static
          address 192.168.0.10   
          netmask 255.255.255.0
          broadcast 192.168.0.255
          network 192.168.0.0
          gateway 192.168.0.1
          dns-nameservers 212.27.40.240 212.27.40.241 # DNS de Free, mettre ici les DNS de votre FAI

Pour configurer automatiquement votre machine avec un serveur DHCP, vous pouvez ajouter ceci à la place :

auto eth0
iface eth0 inet dhcp

Faites ensuite:

sudo /etc/init.d/networking restart

pour prendre en compte les modifications.

Par défaut, Ubuntu crée 6 terminaux virtuels auxquels vous pouvez accéder avec la combinaison de touche « CTRL » + « ALT » + « F1 » à « F6 ».

Ces terminaux, souvent inutiles, occupent des ressources qui pourraient améliorer les performances du système. Pour ne garder que 2 terminaux, il suffit d'éditer le fichier « /etc/default/console-setup » :

gksudo gedit /etc/default/console-setup

Vous devriez trouver une ligne du style :

ACTIVE_CONSOLES=”/dev/tty[1-6]”

Modifiez cette ligne pour avoir ceci :

ACTIVE_CONSOLES=”/dev/tty[1-2]”

De cette façon, vous devriez avoir seulement 2 terminaux au prochain démarrage.

L'outil tracker, installé avec Ubuntu, permet d'indexer les fichiers de votre ordinateur afin d'utiliser un moteur de recherche pour trouver rapidement une information sur votre disque dur.

Cependant, cet outil peut s'avérer pratique mais il se peut également que vous ne souhaitez pas l'utiliser. Pourtant, il utilise quand même pas mal de ressource, et surtout allonge le temps de boot. Il est donc intéressant de pouvoir le désactiver voir de le supprimer.

La désactivation de tracker se fait au niveau de la session. Elle fait gagner du temps à la connexion et de la ressource pendant l'utilisation du poste. Ceci n'empêche pas le démarrage du process au boot de la machine et donc allonge toujours un peu le temps de boot.

Sous Système/Préférences/Sessions : décocher “applet tracker” et “tracker”

ou

Sous Système/Préférences/Recherche et indexation : décocher “Activer l'indexation” et “Activer la surveillance”

La suppression de l'outil offre tous les avantages de sa désactivation mais fait également gagner du temps pour démarrer la machine.

sudo apt-get remove tracker tracker-search-tool tracker-utils

La nouvelle norme IP qui va passer de la version 4 à la version 6 n'est pas encore totalement répandue. Même si d'ici 2012 son utilisation sera devenue quasi voir totalement obligatoire, il est possible que pour le moment vous n'en ayez pas l'utilité.

ip a | grep inet6

Si l'IPv6 est activé, vous devriez obtenir une réponse sous cette forme :

inet6 ::1/128 scope host 
inet6 fe80::a00:27ff:fe21:8552/64 scope link 

Si aucune ligne s'affiche, l'IPv6 n'est pas activé sur machine, vous n'avez rien d'autre à faire.

L'IPv6 est activé, passons donc à la suppression.

Lancez la commande suivante dans un terminal pour ouvrir le fichier « /etc/modprobe.d/aliases » :

gksudo gedit /etc/modprobe.d/aliases

puis recherchez la ligne suivante :

alias net-pf-10 ipv6

modifiez la de cette façon :

alias net-pf-10 off # ipv6

en vérifiant qu'elle ne soit pas commentée. Passons maintenant au fichier « /etc/modprobe.d/blacklist »

gksu gedit /etc/modprobe.d/blacklist

ajoutez à la fin du fichier la ligne :

blacklist ipv6

D'ici 2012, l'IPv6 sera obligatoire dû à l'épuisement du système IPv4. Du coup, il faudra faire les modifications inverses pour pouvoir le réactiver sur votre machine.

Lancez la commande suivante dans un terminal pour ouvrir le fichier « /etc/modprobe.d/aliases » :

gksudo gedit /etc/modprobe.d/aliases

changez la ligne :

alias net-pf-10 off # ipv6

par :

alias net-pf-10 ipv6

en vérifiant qu'elle ne soit pas commentée. Puis dans le fichier « /etc/modprobe.d/blacklist »

gksu gedit /etc/modprobe.d/blacklist

supprimez la ligne :

blacklist ipv6

Il est possible de réduire les accès au disque dur, ainsi que la lecture/écriture en montant les répertoires temporaires dans un tmpfs pour écrire directement dans la mémoire, et modifier une option pour réduire l'utilisation du swap.

Ceci pourra améliorer les performances de la machine car elle va moins soliciter le disque dur qui reste un composant gourmant en ressource et en batterie.

Le tmpfs est créé automatiquement sous Ubuntu. Il s'agit d'un système de fichier créé directement dans la mémoire vive. Son utilisation est donc très limité en place, mais permet de soulager le disque dur et surtout de pouvoir réaliser des traitements beaucoup plus rapidement. Par exemple, pour compiler un logiciel à partir de ses sources, le faire sur un tmpfs sera beaucoup plus rapidement car l'accès aux fichierx sera très court par rapport à un disque dur.

Le but ici est surtout de moins faire « gratter » le disque et du coup, pour les portables, d'économiser de l'énergie voir des performances. C'est d'autant plus avantageux pour les derniers Netbook qui possèdent un disque SSD pour certains. Cette technologie a un nombre d'écriture limité et peut donc s'abimer très vite.

Pour transformer les répertoires temporaires en tmpfs voici ce qu'il faut ajouter dans le fichier « /etc/fstab » :

tmpfs	/tmp		tmpfs	defaults,noatime,mode=1777	0	0
tmpfs	/var/tmp	tmpfs	defaults,noatime,mode=1777	0	0

<note warning>A noter que l'environnement de bureau KDE à tendance à utiliser énormément de fichiers temporaires qui, sur un disque dur, seraient conservés. Hors dans un tmpfs, ces fichiers seront à chaque fois détruits et KDE devra les recréer. Cela pourra entrainer des pertes de performances dû à ce cas particulier.</note>

Pour aller un peu plus loin et soulager encore plus les écritures sur le disque, en particulier pour les SSD, il est possible de mettre dans un tmpfs les fichiers de log du système qu'il n'est pas forcément utile de garder pendant des semaines. Les logs de la session acutelle suffisent généralement à identifier les éventuels soucis que rencontre Ubuntu.

Pour cela, ajoutez la ligne suivante dans le fichier « /etc/fstab » :

tmpfs	/var/log	tmpfs	defaults,noatime,mode=0755	0	0

<note>Au démarrage, le système écrit dans des fichiers logs dès le début du boot. Mais à ce moment le montage sur le tmpfs n'est pas encore réalisé. Du coup, certains fichiers seront quand même rempli mais invisible une fois le système démarré. Il faut donc penser de temps en temps à commenter la ligne du fstab pour découvrir le répertoire /var/log du disque dur et faire le ménage.</note>

Vous avez peut être créé une partition swap sur votre disque dur que le système utilise en parallèle de la mémoire vive. Mais souvent, Ubuntu utilise beaucoup cette mémoire swap alors que la RAM n'est pas totalement utilisée.

Il est possible de forcer Ubuntu à privilégier la mémoire vive. Pour cela, il faut modifier la valeur de « vm.swappiness » du fichier « sysctl.conf ».

Pour connaître la valeur actuelle de « vm.swappiness », tapez ceci dans un terminal :

sysctl vm.swappiness

Plus la valeur est élevé et plus le système utilisera en priorité le swap. Le but est donc de baisser cette valeur. Par défaut à 60, il peut être bon de la baisser à 20 voir 10. Pour les netbook en particulier ceux avec un SSD, il est même possible de mettre 0 ce qui désactive le swap. La partition sera quand même utilisée pour mettre l'ordinateur en hibernation. Pour changer sa valeur, voici la commande à lancer :

sysctl -w vm.swappiness=10

Par contre, le changement de cette façon n'est actif que pour la session en cours. Pour changer la valeur définitivement, il faut éditer le fichier « /etc/sysctl.conf » :

gksudo gedit /etc/sysctl.conf

et ajouter la ligne suivante à la fin du fichier :

vm.swappiness = 10
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  • Dernière modification: 2010/07/19 07:41
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